En août 2014, un important négociant en vins indonésien basé en Californie a été condamné à 10 ans de prison et a dû payer une amende de 20 millions de dollars au gouvernement et 28 millions de dollars de dédommagement à ses victimes. Son crime ? Fabriquer des vins contrefaits dans le sous-sol de sa maison et les vendre à ses clients comme des millésimes spéciaux. Les montants versés en amendes montrent à quel point la contrefaçon de vins haut de gamme peut être lucrative.
Le problème ne se limite pas aux États-Unis. La Chine, qui est le premier marché d’exportation pour les Bordeaux français depuis 2011 et l’une des dix premières destinations pour les Bourgogne depuis 2018, connaît un marché noir florissant de bouteilles vides de millésimes haut de gamme. Les serveurs les revendent à des contrefacteurs qui les vendent comme neuves après les avoir remplies, avoir réinséré un bouchon de liège et remplacé la capsule (le manchon de protection autour du col de la bouteille).
In vino veritas
Bien entendu, la présence de contrefaçons sur le marché est fatale pour la réputation et le pouvoir de fixation des prix des vins fins. C’est pourquoi Toppan s’est associé au spécialiste belge de l’identité d’objet Selinko pour développer deux solutions sophistiquées sous la forme de CorkTag™ (2017) et Cachet-Tag™ (2018). CorkTag est une étiquette qui part du haut du goulot, au-dessus du bouchon, et descend sur un côté de la capsule. Il contient une puce électronique et un circuit d’antenne qui authentifient simultanément le produit et le protègent contre la falsification. Le fait de percer la capsule avec un tire-bouchon ou de la trancher avec un couteau brise le circuit et envoie une alerte à une application smartphone compagnon utilisant la communication en champ proche (technologie NFC).